Le sentiment de présence procure “l'impression d'être là, avec d'autres personnes” et est selon lui “qualité essentielle du Métavers”. Pour lui, les avancées dans les domaines de la retranscription des expressions du visage et du langage corporel proposeront des expériences communicationnelles non disponibles actuellement.

Les avatars permettent de représenter en trois dimensions et de façon “vivante” les utilisateurs dans le Métavers, notamment par leur capacité à retranscrire les expressions et les gestes des individus qu’ils incarnent. Un même individu pourra avoir plusieurs avatars et aura “une garde-robe de vêtements virtuels pour différentes occasions, conçus par différents créateurs et issus de différentes applications et expériences”. Pour en savoir plus sur cette dimension, voir “Corps, avatars et identité”).

L’espace personnel, ou le “home space”, est un espace aménageable, dans lequel il est possible d’inviter des personnes et d’y faire différentes activités (discuter, jouer, travailler), de stocker ou d’afficher des objets (comme des photos ou des vidéos). Ce “foyer” est aussi le point à partir duquel un avatar pourra se “téléporter partout où il le souhaite”. Si cet aspect peut sembler anecdotique, cette forme d’habitat en ligne reprend certains principes structurants de l’architecture narrative qu’un individu peut lui-même construire autour de sa propre expérience.

La téléportation permet à chacun de se rendre, via son avatar, dans l’espace qu’il souhaite (des jeux, des salles de réunion, ou encore tout espace créé par un autre utilisateur), comme on clique sur un lien hypertexte pour se rendre de site internet en site internet.

L’interopérabilité doit, selon les termes de Mark Zuckerberg, “libérer le potentiel du Métavers”. Si la téléportation doit permettre à un avatar d’aller d’un endroit à un autre au sein du Métavers, elle doit également l’autoriser à emporter avec lui l’ensemble des caractéristiques qui constituent son apparence (le shape), son habillage ou costume (le skin), mais aussi ses biens, son expérience, l’argent de l’utilisateur, etc. En ce sens, le fondateur de Meta assurait, lors de la conférence Connect 2021, que “vous ne serez pas enfermé dans un seul monde ou une seule plateforme. Vous serez propriétaire de vos objets, non une plateforme”. Cela implique des standards ouverts. Pour en savoir plus sur cette dimension, voir l’article “Le Métavers vs. les métavers”).

La protection de la vie privée et la sécurité doivent permettre de sécuriser l’ensemble des échanges (communicationnels, économiques, etc.) entre utilisateurs. Un individu pourra également choisir quand il souhaite être en présence d’autres utilisateurs ou non. Pour cela, il peut empêcher un avatar de venir dans son espace, ou encore de “faire une pause et se téléporter dans une bulle privée pour être seul”.

Les “biens virtuels”, soit des objets divers, des vêtements, etc., qui auront été créés, achetés ou loués dans le Métavers par un individu, mais aussi ceux issus et “introduits du monde physique dans le Métavers”, à savoir “presque tous les types de médias qui peuvent être représentés numériquement : photos, vidéos, art, musique, films, livres, jeux, etc.”

Les interfaces naturelles doivent proposer de nouvelles façons d'interagir avec les équipements et appareils. Ainsi, les gestes de la main, la reconnaissance des mouvements du corps et des expressions, la voix ou encore la pensée, devront permettre d’interagir dans et avec le Métavers. Grâce à ces interfaces dites “naturelles”, le PDG de Meta estime que la fluidification des interactions devrait renforcer le sentiment de présence.